Recevoir une décision négative du jury de délibération ou constater une irrégularité dans le cadre d’une évaluation peut susciter un sentiment d’injustice. Pourtant, il est essentiel de rappeler que tout désaccord avec une note ou une appréciation pédagogique ne constitue pas en soi un motif de recours. Seules les irrégularités juridiques, procédurales ou administratives peuvent justifier une contestation formelle.
Notre cabinet vous accompagne à chaque étape, depuis l’analyse du dossier jusqu’à la représentation devant les juridictions compétentes.
En cas d’irrégularité dans le déroulement des épreuves, le traitement de votre dossier ou la motivation d’une décision, vous disposez de plusieurs mécanismes de recours. Ces recours peuvent être :
internes, c’est-à-dire organisés au sein même de votre établissement ;
externes, devant une juridiction administrative ou judiciaire ;
gracieux ou hiérarchiques, dans certains cas particuliers.
Tout recours contre une décision académique commence obligatoirement par une démarche interne auprès de votre établissement.
Les modalités d’introduction, d’instruction et de traitement du recours sont fixées dans le règlement des études de votre établissement. Ce document est public et consultable sur le site de l'institution concernée.
Le délai est strict et court :
3 jours ouvrables à compter de la notification des résultats, si le recours concerne une délibération du jury ;
3 jours ouvrables à partir de la consultation de la copie, s’il s’agit d’un examen écrit.
Le non-respect du délai rendra votre recours irrecevable, quelle que soit sa pertinence.
Votre recours doit être rédigé de manière claire et structurée, en exposant :
les faits précis contestés ;
les irrégularités constatées, avec référence aux textes (règlement, décret, fiche UE...) ;
les preuves à l’appui (copies d’écran, e-mails, extraits de règlements, témoignages, etc.) ;
une signature manuscrite.
Si la décision prise à l’issue du recours interne ne vous donne pas satisfaction, il est possible, dans certains cas, d’introduire un recours externe.
Le Conseil d’État peut être saisi pour :
une annulation de la décision litigieuse ;
une suspension en extrême urgence, si la décision entraîne un préjudice grave et immédiat (exclusion, fin de parcours, etc.).
Le recours est soumis à des délais stricts (10 jours en cas d’urgence) et doit être formé après un recours interne régulier. Une assistance juridique est fortement recommandée vu la technicité de la procédure.
Dans certains cas, vous pouvez également agir en responsabilité civile contre l’établissement, notamment si vous estimez avoir subi un préjudice du fait d’une faute commise (article 1382 du Code civil).
En cas d’urgence, une procédure en référé judiciaire peut être engagée devant le président du tribunal (article 584 du Code judiciaire), pour obtenir des mesures provisoires.
Si vous avez dépassé les délais d’introduction ou si vous n’avez pas utilisé les recours classiques pour une raison particulière, il reste possible d’adresser une demande de réexamen :
soit gracieuse, directement auprès de l’organe qui a pris la décision contestée ;
soit hiérarchique, auprès de l’autorité supérieure (direction, pouvoir organisateur...).
Ces recours ne sont soumis à aucun délai ni forme imposée, ce qui peut constituer un atout. Cependant, ils sont facultatifs pour l’autorité saisie : rien ne l’oblige à répondre favorablement, ni même à répondre du tout.
Les recours dans l’enseignement supérieur touchent à des enjeux majeurs : obtention du diplôme, poursuite des études, orientation professionnelle… Ils nécessitent une approche rigoureuse, alliant analyse juridique, compréhension du cadre académique et stratégie procédurale.
Notre cabinet vous propose :
une analyse personnalisée de votre situation ;
une rédaction argumentée de votre recours interne ;
une représentation devant les juridictions (Conseil d’État, tribunal de première instance...) ;
un suivi complet du dossier, même en cas de recours hiérarchique ou gracieux.